Au service du Maréchal ?

La Légion française des combattants 1940-1944

25,00 (Disponible en numérique)

En août 1940, le maréchal Pétain, chef de l’État français, décide de rassembler les anciens combattants dans une organisation unique, afin de relayer sa politique dans tout le pays. Avec plus d’un million d’adhérents, la Légion française des combattants s’impose comme le seul mouvement de masse du régime de Vichy.
La propagande pétainiste présente ces légionnaires comme les symboles de la popularité du chef de l’État, mais la réalité est plus complexe. De fait, les anciens combattants étaient déjà répartis dans l’entre-deux-guerres dans des associations très actives dont la Légion prend, à bien des égards, la suite.
Au plus près de ses membres et de leurs activités concrètes, Anne-Sophie Anglaret retrace la naissance, l’action et le déclin des sections de la Légion et montre la force des sociabilités locales par-delà le changement de régime. Elle met aussi en lumière la grande porosité idéologique entre les principes de la révolution nationale et les associations conservatrices d’avant-guerre.
Elle permet ainsi de mieux comprendre ce qu’a été la Légion et, partant, ce qu’a été Vichy : non pas une parenthèse, mais l’adaptation d’une tendance de fond à un contexte exceptionnel.

  • Anne-Sophie Anglaret

    Anne-Sophie Anglaret est docteure en histoire et chercheuse associée au SIRICE ...

9782271137234
Nationalismes et guerres mondiales
19/01/2023
336
15 x 23 cm

« L’autrice montre parfaitement que ces hommes sont principalement issus de milieux sociaux plutôt aisés et peu enclins à défendre les valeurs démocratiques. Cette légion a servi de base, de terreau et de structure d’encadrement au régime de Vichy et a porté le national-conservatisme à la française qui, s’il n’était pas à proprement parler du fascisme, s’en rapprochait forcément. »

Sylvain Boulouque, Slate, 11 février 2023

« Anne-Sophie Anglaret nous livre ici une radiographie complète de cette organisation tentaculaire, structurée en sections, déployée jusque dans la moindre commune du pays. La LFC est aussi un lieu de sociabilité et de pratique mémorielle. […] Ce sont les non-dits d’une courte existence que révèle l’auteure à travers son travail sur un mouvement de masse bien singulier dans la France du xxe siècle. »

Christophe Patillon, L’Histoire, avril 2023

« […] le livre d’Anne-Sophie Anglaret [est] désormais incontournable […]. »

John Horne, Francia recensio, 2023.

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