Creuser la terre-patrie

Une histoire de l’archéologie en Palestine – Israël

26,00 (Disponible en numérique)

L’archéologie a toujours entretenu avec le politique des rapports étroits et ambigus, entre science, compétition et instrumentalisation. Cela est particulièrement vrai en Terre sainte, tant la redécouverte, au XIXe siècle, de son extraordinaire patrimoine est inséparable des événements  qui bouleversent l’histoire de la Palestine.
Les tombeaux de la Vallée du Cédron, les synagogues de Galilée, Hatsor, Massada, etc. : ce livre montre comment l’exploration de ces sites a été mise au service du sionisme en Palestine puis en Israël. Il permet de saisir la manière dont les archéologues, en plus d’exhumer le passé, dialoguent dans le présent avec les ambitions et projets nationaux, coloniaux, culturels, éducatifs et linguistiques du mouvement national juif et de l’État israélien.
Alliant plongée dans les archives et analyse politique, Chloé Rosner retrace d’abord les premiers temps de l’archéologie dans la Palestine ottomane avec ses sociétés savantes et ses collections d’antiquités, puis repère le passage d’une quête du sacré à un « inventaire » patrimonial qui soutiendrait la cause sioniste. L’archéologie juive, qui s’institutionnalise au début du XXe siècle et s’engage sur le terrain au cours du mandat britannique, joue un rôle prééminent dans la fabrique d’une « terre-patrie » et contribue à façonner une archéologie nationale israélienne entre 1948 et 1967.

  • Chloé Rosner

    Chloé Rosner, historienne, est spécialiste de l’histoire de l’archéologie et de ses archives en Palestine-Israël aux XIXe et XXe siècles.

9782271140449
19/10/2023
336
15 x 23 cm

« […] son remarquable ouvrage Creuser la terre-patrie, traduit toute l’importance accordée à une discipline étatique chargée de s’approprier un patrimoine et d’établir une filiation directe entre le nouvel État et la Terre des Juifs d’antan. Dans aucun autre pays sans doute, l’archéologie n’a suscité un tel enjeu, celui d’un État-nation qui se cherchait des racines et des preuves concrètes d’un lointain enracinement, à même de révéler et de documenter une « terre-patrie ». »

François-Guillaume Lorrain, Le Point, 19 novembre 2023.

« L’historienne Chloé Rosner nous raconte comment archéologie et motivations idéologiques et nationalistes se sont entrelacées, aux XIXe et XXe siècles, en Palestine. »

Vincent Glavieux, La Recherche, décembre 2023.

« Dans Creuser la terre-patrie, l’historienne Chloé Rosner montre comment l’archéologie peut contribuer à bâtir une nation. Retraçant la trajectoire de cette discipline depuis la Palestine sous domination ottomane du XIXe siècle, cette postdoctorante à l’Institut national d’histoire de l’art (INHA) met en lumière comment le sionisme naissant a investi l’archéologie. »

Chloé Rosner accordait un entretien à Youness Bousenna, Le Monde des Religions, 18 décembre 2023.

« Archéologie et idéologie : voici une association souvent réfutée avec véhémence. En effet, alors que la première contribue a éclairer l’histoire avec méthodologie, il arrive qu’elle soit instrumentalisée par la seconde afin de soutenir une orientation ou une autre, selon les volontés politiques à ancrer leur légitimité dans le temps. Ce sont ces entrelacs que la thèse de Chloé Rosner cherche à mettre au jour en Israël et dans les Territoires palestiniens. »

Pascale Binant, Archéologia, janvier 2024.

« Dans son ouvrage Creuser la terre-patrie, l’historienne retrace l’émergence d’une archéologie juive en Palestine à la fin du XIXe siècle, puis ses relations avec le sionisme et son institutionnalisation jusqu’en 1967 dans le jeune Etat d’Israël. »

Entretien de Chloé Rosner dans Le Journal des Arts, janvier 2024.

Chloé Rosner était l’invitée de Xavier Mauduit sur France Culture dans l’émission « Le Cours de l’Histoire », le 16 octobre 2023.

Chloé Rosner a accordé un entretien à Youness Bousenna pour Le Monde, le 17 décembre 2023.

« Plus qu’ailleurs, le patrimoine en Israël reste un sujet très politique. Chloé Rosner retrace dans son ouvrage l’origine de cette politisation de l’archéologie dès la fin du XIXe siècle, lorsque les premières sociétés savantes juives ont été créées en Palestine. »

Olympe Lemut, L’Œil, mars 2024

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