L’âge d’or de l’ordre masculin

La France, les femmes et le pouvoir 1804 – 1860

25,00 (Disponible en numérique)

Quatrième étape d’une étude magistrale sur La France, les femmes et le pouvoir depuis le Ve siècle, ce volume explore les six premières décennies du XIXe siècle. D’un empire à l’autre, en passant par le retour de la monarchie et celui de la République, la période a vu se consolider la domination des hommes sur les femmes à un point jamais atteint jusqu’alors en France. Entreprise difficile et conflictuelle, dans une société où la question de l’égalité des sexes était débattue depuis la fin du Moyen Âge, et où tant de femmes en avaient fait la démonstration.
D’où le déploiement sans précédent de constitutions, de lois, de mesures règlementaires, de théories pseudo-scientifiques, de discours historiques délibérément muets sur les femmes, mais aussi de violences verbales, physiques et symboliques destinées à asseoir le nouvel ordre et à confiner le sexe dit « faible » dans les emplois les plus déqualifiés, loin des lieux de pouvoir et d’excellence. Le tout sans parvenir à désarmer celles et ceux qui pensaient qu’une autre société était possible, et qui, exploitant toutes les failles du système, se donnèrent peu à peu les moyens de changer la donne, pour que l’égalité, la liberté, ne restent pas le bien des frères.

  • Eliane Viennot

    Membre de l’Institut universitaire de France de 2003 à 2013, Éliane Viennot est agrégée de lettres et historienne des relations de pouvoir entre les sexes ...

9782271132246
19/03/2020
384
15 x 23 cm

« Poursuivant son étude de la domination masculine, Eliane Viennot entreprend ici de démonter les mécanismes de la légitimation de l’infériorité féminine au XIXe siècle, apogée de l’inégalité entre les sexes. »

Yannick Ripa, Libération, août 2020.

« Longtemps seule à défricher son champ, [Éliane Viennot] spécialiste de la littérature a justement cherché à montrer cette double invisibilisation qui s’emboîte comme des poupées russes. »

Chloé Leprince, rubrique « Savoirs » sur France culture, octobre 2020.

« L’autrice, prend délibérément le contrepied d’un récit historique plus consensuel et républicain qui tend à présenter la Révolution de 1789 comme porteuse d’une promesse d’émancipation des femmes, au nom des principes de liberté et d’égalité. En réduisant son champ d’analyse à la première moitié du XIXème siècle, elle démontre que cette période représente au contraire un « âge d’or de l’ordre masculin » »

Gilles Legroux, La Cliothèque, août 2020.

« La première moitié du 19e siècle a été en France l’une des périodes les plus terribles pour les femmes. […] Les hommes s’imposent dans l’espace public, tandis que les femmes sont reléguées dans l’espace domestique ou bien promises à des tâches ingrates, voire dégradantes. L’historienne Éliane Viennot se penche sur cette période à partir des lois et des discours qui ont construit cet ordre sociétal. »

Maud Navarre, Sciences Humaines, août 2020.

« C’est l’histoire de l’instauration de cet ordre masculin, l’analyse des thèmes qui prétendent le fonder, l’évocation des chiens de garde qui le maintiennent et, malgré tout, l’annonce de leurs progrès ultérieurs que nous propose Éliane Viennot dans la quatrième étape de son étude magistrale sur « La France, les femmes et le pouvoir » depuis le Ve siècle. »

Claude Dupont, L’Ours, octobre 2020.

« La culture des élites franques, burgondes, wisigothes [favorables à une grande participation des femmes à la vie politique] a sans doute contrecarré durant quelques siècles les traditions romaines, bien plus machistes. »

Éliane Viennot rencontrait Isabelle Motrot pour un entretien dans Causette Hors-Série, édition hiver 2021-2022.

  • Yannick Ripa, Libération, 27 août 2020

    « Viennot nous invite alors à comprendre comment la caricature du féminin, garante du conservatisme genré, a pu asseoir durablement la domination masculine. »  

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