Le Saint-Empire face au monde

Contestations et redéfinitions de l’impérialité XVe-XIXe siècle

27,00 (Disponible en numérique)

Le monde germanique a-t-il pris part au tournant global de l’époque moderne et au processus de conquête et de colonisation qui l’a caractérisée ? Le Saint-Empire romain germanique, perçu alors comme l’une des formations politiques les plus importantes, est aujourd’hui largement absent des travaux consacrés aux empires. Ce fut pourtant un acteur majeur des relations internationales du XVe au début du XIXe siècle.
Indravati Félicité montre comment cette entité s’est confrontée au monde, la débarrassant ainsi de l’image de « vieil empire » qu’on lui a souvent prêtée. Marqué par une dimension continentale forte, le Saint-Empire n’en a pas moins été intégré au commerce mondial et inséré dans des réseaux internationaux. Ses habitants ont contribué par leurs voyages et leurs publications à la connaissance de contrées méconnues, ils ont noué des contacts politiques avec diverses nations extraeuropéennes, ont pensé leur place dans un monde en interdépendance croissante.
Indravati Félicité nous fait redécouvrir cet empire connecté, et propose, ce faisant, une réflexion sur les notions d’empire et d’impérialité.

9782271146311
15/02/2024
456
15 x 22 cm

« [L’auteure] nous fait redécouvrir cet empire connecté de 1454 à 1806, et propose une réflexion sur les notions d’empire et d’impérialité. »

Géomètre, avril 2024

« Lui reprochant pêle-mêle un manque de modernité, un mode de gouvernement vacillant, une faible influence en matière de relations internationales. Des appréciations qui ont peut-être encouragé Indravati Félicité à vouloir introduire plus de rationalité dans le débat : quand bien même la disparition de l’Empire fut terne, à l’amorce du XIXe siècle, éprouvé par les campagnes napoléoniennes, plus de trois cents ans d’histoire ont attesté précédemment d’un « rapport impérial au monde ». Comprenez, avec l’historienne, que le Saint Empire a cultivé les ferments d’un « discours européen », participé au « commerce global et aux missions religieuses », encouragé les « relations interculturelles » et enfin accordé une primauté aux « parcours individuels ». Bref, nous sommes aux antipodes d’un « vieux machin » ou d’une organisation au splendide isolement. »

Frédéric de Monicault, Le Figaro Littéraire, 4 avril 2024

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