Une ferme en Algérie

L’enracinement paradoxal 1871-1999

28,00 (Disponible en numérique)

À l’automne 1934, un contremaître européen tue un saisonnier algérien dans une ferme coloniale de Basse Kabylie. Ce drame nous fait entrer dans une histoire rurale et sociale plus longue, celle d’une exploitation agricole et de ses occupants, entre l’insurrection algérienne de 1871 et la fin des années 1990.
L’enquête de Didier Guignard explore les multiples facettes et mutations de ce domaine, soumis aux aléas de la conjoncture économique et politique, aux relations changeantes entre donneurs d’ordres et exécutants, et qui, pourtant, dans la durée, déroule un même fil inattendu.
Car, en dépit d’une violence récurrente, des familles dépossédées par la colonisation maintiennent ici leur ancrage et se réapproprient ce morceau de plaine d’autres manières. Au gré des compétences et des alliances, hommes et femmes y consolident leur place de domestiques ou d’ouvriers, combinent leurs maigres salaires avec les fruits de quelques parcelles en bordure de domaine. Certains proposent même aux maîtres leurs services comme entrepreneurs agricoles ou marchands de récoltes. Seuls la nationalisation des fermes européennes après 1962 et le terrorisme islamiste de la « décennie noire » les obligeront à se retirer, au moins partiellement, des lieux qui leur sont chers.

  • Didier Guignard

    Didier Guignard est chargé de recherche CNRS à l’Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans (Iremam) à Aix-en-Provence ...

9782271151919
27/03/2025
662
15 x 23 cm

« L’approche conjugue à bon escient l’enquête de terrain, l’observation in situ, les entretiens, les témoignages, les correspondances, les échanges épistolaires, la cartographie, l’iconographie, avec le recours à différents documents et archives, aussi bien en France qu’en Algérie. Procédant d’une approche de micro-histoire tout à fait novatrice […] »

Aissa Kadri, En attendant Nadeau, Le 12 août 2025

« Exceptionnel par son propos, ce livre à hauteur d’hommes et de femmes l’est aussi par l’importance des sources écrites consultées et par d’émouvants témoignages recueillis de part et d’autre de la Méditerranée. »

L’Histoire, septembre 2025

« L’ouvrage de Didier Guignard […] a l’immense mérite de dépasser la période coloniale […] il restitue avec attention […] la résilience de la paysannerie algérienne, même sans terre. »

Fabien Connord, L’Ours, septembre-octobre 2025

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