Ces gens-là

Ces gens-là

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Français, étrangers, juifs, musulmans, chrétiens ou sans religion, « ces gens-là » ont une chose en commun : vivre dans une « cité de transit » de la France des années 1960. Là, dans les immeubles sans âme d’un territoire imprécis et périphérique, cohabitent déclassés, pauvres, migrants et assistés. Colette Pétonnet les écoute, les observe et note. Rien ne lui échappe de l’organisation et des rapports d’un « groupe » qui n’existe que par le regard et le rejet des autres. Plus que l’œuvre pionnière d’une talentueuse ethnologue, cette enquête constitue une pièce fondatrice de l’histoire des banlieues françaises.

Lors de sa parution en 1968, Ces gens-là eut un écho immense, électrique. Exposer scientifiquement, sans jugement ni misérabilisme, le quotidien des « sous-prolétaires » dérangeait aussi bien l’homme ordinaire que les intellectuels. Un effet qui reste intact aujourd’hui.

Préface de Roger Bastide

Postface de Liliane Kuczynski, Thierry Paquot et Daniel Terrolle

  • Colette Pétonnet

    Colette Pétonnet (1929-2012), ethnologue, fut directrice de recherche au CNRS.

,
9782271094803
Biblis
09/02/2017
384
11.0 x 18.0 cm

« C’est qu’au fil de ces pages pleines de style et d’intelligence on assiste tout bonnement à la genèse de la relégation des pauvres. (…) Dans  Ces gens-là , c’est la fabrication des banlieues et de la France périphérique qui nous est contée. »

Anne Crignon, L’Obs, 20 avril 2017

« Rarement livre a été aussi inclassable, indésirable et profondément humain. Le premier ouvrage de Colette Pétonnet (1929-2012), que les éditions du CNRS rééditent en poche, se révèle, en fait, à l’image des habitants de la « cité de transit » auxquels elle a consacré sa thèse de troisième cycle, en 1966. (…) Jamais Colette Pétonnet ne juge, n’excuse, ne s’offusque ni ne s’apitoie. Elle semble s’interdire toute censure et parvient à échapper habilement au voyeurisme misérabiliste. Sa posture distanciée et la précision clinique de ses descriptions pourraient facilement laisser croire à une indifférence surplombante. Or, à plusieurs reprises, notamment quand elle décrit les adolescents et leur art de raconter des histoires comme des farces médiévales », elle est trahie par la tendresse qu’elle leur porte. Mais, très vite, elle se ressaisit, s’efface pour laisser, avec tact et respect, la place à « ces gens-là » ».

Anne Both, Le Monde, 27 avril 2017

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