La cité du crime. Buenos Aires, 1880-1940

La cité du crime. Buenos Aires, 1880-1940

20,00 (Disponible en numérique)

Buenos Aires, la cité du crime. Ville portuaire aux bas-fonds menaçants, trottoirs aux mains des pickpockets, arrière-cours transformées en coupe-gorge, parfum de débauche et de transgression… De la Belle Époque à la fin des années 1930, la capitale argentine a joué à se faire peur. Chaque matin, la presse populaire inonde la ville d’histoires imprégnées de sang frais, pour la plus grande délectation d’un public à la recherche de sensations fortes. C’est cette relation collective à la peur, cette curiosité morbide attisée par les titres à grand tirage, le cinéma, la radio, qu’étudie Lila Caimari dans cet essai à mi-chemin entre l’histoire des mentalités et l’anthropologie du crime.
Figures du cambrioleur, de l’arnaqueur, de l’anarchiste, du « pistolero », du criminel « passionnel »… Autant de constructions sociales donnant à lire l’imaginaire d’une société qui, à travers ces modèles, révèle ses propres hantises face à l’immigration massive, le matérialisme, l’affaiblissement de la religion, les changements dans la morale sexuelle… Autant d’enjeux venant éclairer à nouveaux frais les formes du contrôle social et les entrelacements noués entre peur du crime et critiques de la modernité.

  • Lila Caimari

    Historienne et politiste argentine, Lila Caimari est chercheuse au Conseil National de Recherche-Argentina (CONICET) ...

9782271120762
16/05/2019
208
14.0 x 20.5 cm

« Dans un essai d’une fluidité remarquable, l’historienne argentine Lila Caimari nous emmène autant dans le monde du crime que dans les pages des canards qui le chroniquent ».

L’Histoire, avril 2020.

« L’ouvrage explore les territoires du crime et appréhende l’espace à la fois comme une ressource pour les bandits et comme le support de nombreux discours, tenus tant par les policiers que par les journalistes […] ainsi désigne-t-on l’aire urbaine qui entoure la capitale fédérale et rassemble plus de 10 millions d’habitants à une géographie de la peur toujours plus étendue. »

Thibault Bechini, Métro politiques, le 28 mars 2022.

 

 

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