La littérature à la barre

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À la littérature, la recherche esthétique, les vies singulières, la langue libérée de toute entrave, la transgression ; au droit, les procédures réglées, les rôles établis, le langage figé, la reconduction de l’ordre.
Rappelant l’imaginaire de l’écrivain hors la loi, né dans le sillage des procès intentés en 1857 à Baudelaire et à Flaubert, cette opposition terme à terme dissimule à quel point droit et littérature ont partie liée.
Car la soif de justice irrigue la littérature au point d’en faire un laboratoire du droit. En retour, les lettres peuvent être convoquées dans le prétoire, les romans participer à la formation des juges. La proximité de ces deux champs se manifeste également dans les débats théoriques qui traversent chacun d’entre eux, sur la place de l’interprétation ou le rôle du contexte. Et la censure elle-même, lieu de confrontation par excellence, tend aujourd’hui à prendre de nouveaux visages.
Explorant les œuvres de Truman Capote et Emmanuel Carrère comme de John Grisham, Juli Zeh, Tanguy Viel ou Franz Kafka, mobilisant des procès récents autant que les philosophes contemporains du droit, cette enquête révèle des solidarités inattendues entre légalité et légitimité, règle et vérité, responsabilité et liberté.

Préface de Denis Salas

  • Christine Baron

    Professeur de littérature à l’Université de Poitiers, Christine Baron, spécialiste notamment d’Italo Calvino, travaille sur les rapports entre littérature, philosophie et droit ...

9782271116857
03/06/2021
328
15 x 23 cm

 » La littérature a fait bouger la législation »

Entretien de Christine Baron avec Frédérique Roussel dans Libération, 10 juin 2021.

Christine Baron était l’invitée de l’émission « Version originale » sur Radio Aligre, samedi 12 février.

  • Jean-Louis Jeannelle, Le Monde des Livres, 3 juin 2021

    "C'est avec la conviction que droit et littérature constituent en effet deux sphères étroitement liées que Christine Baron, spécialiste de littérature comparée à l'université de Poitiers, s'interroge sur l'accès privilégié aux complexités de l'âme humaine que le roman permet par le biais de l'empathie, et en retour sur ce que la fiction fait à nos conceptions du légal ou du juste lorsqu'elle se mêle d'en inventer des cas limites. Aux grandes confrontations occidentales de la conscience et de la loi, d'Antigone à Michael Kohlhaas, de Kleist (1810), ou au Procès, de Kafka (1925), Christine Baron mêle les affaires d'atteinte à la vie privée dues, en France, au déploiement de l'autofiction."

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