Naissance de l’art contemporain

1945-1970. Une histoire mondiale

28,00 (Disponible en numérique)

New York a-t-il vraiment été le centre de l’innovation artistique depuis 1945, comme on le lit partout ? Une hégémonie mondiale s’étudie à l’échelle mondiale. Or, l’approche comparée démonte le mythe de l’art new-yorkais et souligne l’apparition, dès les années 1950, d’un système internationalisé mais inégalitaire de production des œuvres et des carrières. Fondé sur le renouvellement rapide des écuries artistiques et la recherche systématique de l’originalité, ce système spéculatif entretenait la concurrence entre pays, musées, marchands, artistes et collectionneurs. Dans une perspective aussi bien sociale et économique qu’esthétique et géopolitique, Béatrice Joyeux-Prunel explore cet univers des avant-gardes artistiques de 1945 à 1970.
Cette histoire mondiale de l’art parle aussi des œuvres et des personnes. Elle interroge des tournants mondiaux étonnants : le choix matiériste de certains artistes dans les années 1950, la violence sadomasochiste de quelques groupes après 1961, et la soudaine politisation des artistes vers 1965 (alors que Mao, Cuba, le Vietnam et la décolonisation les avaient jusque-là peu intéressés).
Du concrétisme brésilien à l’art cinétique italien et yougoslave, des Neo-Dada Organizers japonais aux actionnistes viennois, en passant par les mondialisations hétérogènes du happening et du pop art, ce livre permet de comprendre ce que nos musées érigent en canon, tout en dévoilant des histoires méconnues du monde de l’art contemporain.

  • Béatrice Joyeux-Prunel

    Béatrice Joyeux-Prunel est professeure à l’université de Genève, chaire des humanités numériques ...

9782271132321
28/01/2021
608
17 x 24 cm

 » (…) une fresque historique qui rattache les questions esthétiques à leurs conditions sociales, institutionnelles et économiques. Etayée par une bibliographie très vaste et une attention à des lieux (Amérique latine, Asie, Europe de l’Est…) souvent occultés, ainsi qu’à des artistes moins connus mais non moins significatifs que ces héros consacrés de la peinture qu’ont été Jackson Pollock (1912-1956) ou Mark Rothko (1903-1970), « l’histoire connectée » défendue dans ce livre donne à voir l’émergence d’un monde de l’art polycentrique. Sa dynamique essentielle est, précisément, le décentrement.  »

David Zerbib, Le Monde des Livres, 28 janvier 2021.

« Dès l’introduction, l’auteure donne le la : Ce livre n’a pas pour objectif de faire aimer à ses lecteurs ce qu’ils voient dans les musées d’art moderne et contemporain. Il veut aider à comprendre ce qui y est exposé ; comment cet art est arrivé dans ces musées ; quelles ont été les trajectoires de ses créateurs, et pourquoi dans la plupart des pays du monde, ce sont pratiquement les mêmes mouvements, les mêmes esthétiques, les mêmes types d’œuvres, voire les mêmes noms qui sont exposés. »

Christophe Chiclet, FO Hebdo, 27 février 2021.

Béatrice Joyeux-Prunel était l’invitée de Julien Magnollay sur la RTS dans l’émission « Tribu », le 1er mars 2021.

« Faisant suite à deux précédents volumes d’une histoire transnationale des avant-gardes (portant sur les périodes 1848-1918 et 1918-1945), son entreprise est ambitieuse. Menée tout au long de cet ouvrage sur un ton alerte, remarquablement documentée, elle se révèle passionnante. »

Anne-Cécile Sanchez, Le Journal des Arts, 5-18 mars 2021.

« Béatrice Joyeux-Prunel égratigne quelques mythes et sape les évidences sans fondement. »

Entretien de Béatrice Joyeux-Prunel avec Anne-Cécile Sanchez dans L’Œil, avril-mai 2021.

« Remarquable, l’ouvrage couvre le monde entier. Il se concentre cette fois sur les années 1945 à 1970. »

Bilan, 8 avril 2021.

Béatrice Joyeux-Prunel était l’invitée de Sylvain Bourmeau sur France Culture dans l’émission « La suite dans les idées », le 22 avril 2021.

« L’historienne s’y livre alors à une psychanalyse un brin ésotérique des patronymes de Muehl, Nitsch ou Schwarzkogler, guidée par une question elle aussi sans réponse : « Ces artistes se laissaient-ils dicter leur comportement par la force obscure de leurs noms ? »

Paul Bernard-Nouraud, En attendant Nadeau, le 18 janvier 2022.

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