Aliénés

Une histoire sociale de la folie au XIXe siècle

25,00 (Disponible en numérique)

Si l’histoire de l’institution asilaire est désormais bien connue, celle des aliénés l’est beaucoup moins. Anatole Le Bras fait ici résonner la voix d’hommes et de femmes frappés par la maladie mentale.
Reconstituant les trajectoires de ces individus, des manifestations de troubles psychiques au placement à l’asile, il étudie au plus près la manière dont sont vécus la mise sous tutelle et l’isolement. Scrutant les relations des aliénés avec le monde extérieur, il souligne la façon dont les liens avec les proches se modifient, se distendent ou subsistent malgré le temps qui passe. Surgit alors une palette d’acteurs – familles, voisins, policiers, maires ou préfets – qui s’approprient l’internement, en font un moyen de régulation sociale et de règlement des conflits. Portant le regard au-delà des murs, cet ouvrage laisse entrevoir la vie, fragile, après l’asile. Il nous introduit aux formes d’accommodement ou de résistance des malades, dont les droits sont suspendus et les existences affectées pour longtemps du stigmate de la folie, dessinant ainsi les contours de la condition aliénée.
La maladie mentale remet en jeu et perturbe les hiérarchies sociales. En ce sens, elle opère comme un prisme permettant de lire la société du XIXe siècle et ses mutations.

  • Anatole Le Bras

    Agrégé et docteur en histoire, Anatole Le Bras est chercheur post-doctorant au Center for History and Economics in Paris (CHEP) ...

9782271144676
04/01/2024
400
15 x 23 cm

« À la croisée de l’histoire, de la sociologie, du droit et de la médecine, cet ouvrage très complet analyse « la condition aliénée au XIXe siècle comme ont pu être analysées la condition ouvrière, la condition noire ou la condition handicapée », et redonne la parole à cette minorité trop longtemps inaudible. »

Les Cahiers de Science et Vie, mars 2024

« […] une très riche contribution à l’histoire sociale et culturelle du XIXe siècle. Comme à celle du rapport des sociétés contemporaines à la folie, entre mouvement d’étatisation et mutation des sensibilités. »

Pierre Karila-Cohen, Le Monde des Livres, 5 janvier 2023.

Anatole Le Bras était l’invité de Sylvain Bourmeau sur France Culture dans l’émission « La Suite dans les idées », le 20 janvier 2024.

Anatole Le Bras était l’invité de Jean-Noël Jeanneney sur France Culture dans l’émission « Concordance des temps », le 28 janvier 2024.

« La puissance du parti-pris de ce livre issu de la thèse soutenue par cet historien spécialiste à la fois de l’histoire sociale et de l’histoire de la psychiatrie aux XIXe et XXe siècles est de donner chair à ces aliénés. »

Christine Cahaupé, Les Clionautes, 11 février 2024

Anatole Le Bras était l’invité de Luc Daireaux pour le podcast Chemins d’histoire

« En retraçant ces vies bien souvent achevées à l’asile, Anatole Le Bras documente aussi une histoire de la citoyenneté par ses marges, de la virilité par sa mise en échec, des rapports de force sociaux par la manière dont la folie les ébranle, de la famille par ses crises. »

L’Histoire, mars 2024

« On aurait pu penser que, sur l’histoire de la folie au XIXe siècle, tout avait été dit, tant le sujet a passionné les historiens, dans le sillage des travaux de Michel Foucault. Eh bien non : il restait au moins une entrée encore peu visitée : celle des malades eux-mêmes. […] Les historiens n’avaient pas encore pris en compte la sociologie de ces internés. […] Le Bras apporte des réponses dans un beau travail sur ce que l’historien nomme, à côté de la condition ouvrière, de la condition noire ou de la condition handicapée, « la condition aliénée ». »

Sylvain Venayre, Libération, 28 mars 2024

« Loin des représentations stigmatisantes et moralisantes de la folie, l’ouvrage décrit aussi les « manières d’être fou », les relations familiales, la sortie de l’asile, etc. Et nous rappelle la fragilité de l’être. »

B.B., ASH, mars 2024

  • Sylvain Venayre, Libération, 28 mars 2024

    « On aurait pu penser que, sur l’histoire de la folie au XIXe siècle, tout avait été dit, tant le sujet a passionné les historiens, dans le sillage des travaux de Michel Foucault. Eh bien non : il restait au moins une entrée encore peu visitée : celle des malades eux-mêmes. […] Les historiens n’avaient pas encore pris en compte la sociologie de ces internés. […] Le Bras apporte des réponses dans un beau travail sur ce que l’historien nomme, à côté de la condition ouvrière, de la condition noire ou de la condition handicapée,  "la condition aliénée". »

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