L'invention des classiques

L’invention des classiques

Le "siècle de Louis XIV" existe-t-il ?

24,65 (Disponible en numérique)

Le « Siècle de Louis XIV » s’est imposé dans notre mémoire collective comme celui des classiques par excellence. Mais quel fut le prix de cette consécration ? Qu’a-t-on fait dire aux classiques ? Pourquoi a-t-on dressé leur héritage contre celui des Lumières ? Sous quelles bannières ont-ils été enrôlés ?

En répondant à ces questions, l’auteur retrace les grandes manœuvres, au lendemain de la Révolution, autour d’une tradition littéraire semée de malentendus et de distorsions. Héritiers des Lumières et apôtres de la reconquête catholique s’affrontent violemment, mais tous revendiquent la référence aux classiques. S’engage alors une guerre des mémoires dont nous ne sommes peut-être pas sortis. À leur corpus défendant, on verra ainsi Corneille, La Fontaine, Madame de Sévigné, Molière ou La Bruyère intervenir dans les débats politiques de la France postrévolutionnaire, Racine érigé en chantre des valeurs familiales, Rotrou enrôlé au service de la propagande napoléonienne ou encore le duel entre Fénelon et Bossuet se poursuivre dans les débats parlementaires de la Restauration.

À qui appartiennent les classiques ? Oscillant entre la légende et l’histoire, leur vie posthume constitue une projection des passions françaises. Elle attise, dès le XIXe siècle, les controverses sur l’identité nationale.

  • Stéphane Zékian

    Agrégé de Lettres modernes, Stéphane Zékian est chargé de recherches au CNRS ...

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9782271073396
03/05/2012
384
15.0 x 23.0 cm

  • Presse :

« Les controverses sur l’identité nationale en ont fait un enjeu de mémoire comme le montre l’essai décapant de Stéphane Zékian L’Invention des classiques (376 pages, 25 euros, CNRS éditions). Consacré avec une érudition très sûre à ce qu’on appela « le siècle de Louis XIV », il pose la question de fond en se demandant ce que les contemporains célèbrent « au nom » des classiques : « Que vont-ils chercher dans leurs œuvres ? que sont-ils décidés à y trouver ? que sont-ils disposés à y mettre ? En un mot : que leur font-ils dire ? » »

Pierre Assouline, Blog La République des livres, 29 mai 2012

 

« Jeune chercheur au CNRS, Stéphane Zékian fait apparaître, dans un bel essai consacré aux usages mémoriels de la littérature classique, l’extraordinaire enjeu esthétique et idéologique que furent les œuvres de Molière, de Corneille ou de Bossuet. »

Jean-Louis Jeannelle, Le Monde des livres, 14 mai 2012

 

« Ce sont donc les usages tout à la fois esthétiques et idéologiques (donc forcément polémiques) des classiques qu’explore scrupuleusement Zékian dans cette période riche et troublée de notre histoire nationale. »

Philippe Villaret, Le Bulletin des lettres, juillet/août 2012

 

« Partisans des Lumières et catholiques n’auront de cesse de brandir chacun leurs auteurs, et les valeurs qu’ils incarnent, pour imposer leur vision de la société. Le débat littéraire, une passion […] française. »

Le Confolentais, 13/19 septembre 2012

 

« Un essai décapant »

Alain Barbé, NRP Lettres collège, novembre 2012

 

« En décrivant l’installation de la référence du « siècle de Louis XIV » au début du XIXe siècle, Stéphane Zékian fait revivre les conflits d’interprétation, en amont de l’affirmation romantique, entre un âge classique splendidement isolé et une « tradition plus inclusive » intégrant les Lumières au patrimoine littéraire national. »

Marc Olivier Padis, Esprit, février 2014.

  • Radio :

Stéphane Zékian était l’invité d’Adèle Van Reeth sur France Culture dans l’émission « Les Nouveaux chemins de la connaissance », mardi 2 décembre 2014, de 10h à 10h55.

 

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