Talaat Pacha

L’autre fondateur de la Turquie moderne, architecte du génocide des Arméniens

28,00 (Disponible en numérique)

Grand Vizir, homme de parti à la tête du Comité Union et Progrès, Talaat Pacha (1874-1921) a exercé un pouvoir considérable et s’est imposé comme le dirigeant de facto de l’Empire ottoman pendant la Grande Guerre. Hans-Lukas Kieser brosse ici magistralement son portrait, depuis son rôle dans la révolution jeune-turque de 1908 jusqu’à son exil dans l’Allemagne de Weimar en 1918 et son assassinat. Il explique comment Talaat s’est maintenu à la tête de l’Empire grâce à un puissant mélange d’impérialisme revisité, d’islam politique, de violence extrême et d’ultra ethno-nationalisme qu’il a contribué à forger et qui a affecté toutes les minorités non turques. Il examine précisément ce qui l’a conduit à organiser et faire exécuter un acte monstrueux, fondateur de la nation turque : le génocide des Arméniens. Replaçant cette histoire au cœur des événements mondiaux, pointant la complicité plus ou moins appuyée de ses voisins occidentaux, Hans-Lukas Kieser montre combien les actions cataclysmiques de Talaat et ses crimes, restés impunis, ont été déclencheurs de notre « terrible XXe siècle ».
Par sa conception de ce que devait être la nation, Talaat, avant Kemal Atatürk en 1923, a posé les fondations de la Turquie moderne. Il a continué à exercer une influence souterraine jusqu’à nos jours.

 

  • Hans-Lukas Kieser

    Historien, Hans-Lukas Kieser est professeur associé à l’université de Newcastle (Australie) et à l’université de Zurich (Suisse) ...

Préface de Antoine Garapon

Traducteurs : Ulubeyan Gari

9782271146342
25/05/2023
616
15 x 23 cm

François-Guillaume Lorrain, Le Point, 1er juin 2023
« La première biographie du génocidaire des Arméniens est publiée en France. »

  • Le Monde Libertaire, 22 mai 2023

    « Avec ce livre, […] l’historien allemand Hans-Luka Kieser offre une passionnante étude sur l’un des plus grands criminels du XXe siècle. […] Si ce criminel est considéré comme l’un des principaux bourreaux du peuple arménien, la Turquie depuis lui rend un hommage appuyé. Ses cendres ont été transférées à Ankara en 1943 grâce à un accord avec Hitler. Plusieurs grandes rues portant son nom, il est toujours considéré comme l’un des pères de la nation turque. Sans commentaire, excepté de souligner la qualité de la biographie. »

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