L’anti-démocratie au XXIe siècle

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L’anti-démocratie est-elle le nouveau visage de l’avenir ? Les régimes iranien, russe et turc aimeraient sans doute le faire accroire.
Derrière une façade démocratique, tous trois donnent à voir une même fuite en avant. Culte d’un chef infaillible investi d’une « mission historique » ; « pureté » de la nation trop longtemps humiliée et volonté de revanche face à un Occident corrupteur ; mobilisations de la religion ; organisation d’un État parallèle fondé sur les liens personnels, la corruption et l’accaparement des ressources ; développement d’un appareil sécuritaire pour répondre à une paranoïa savamment entretenue vis-à-vis des « ennemis extérieurs et intérieurs » ; institutionnalisation d’une réalité alternative sur laquelle les faits n’ont plus de prise…
Plongée stupéfiante au cœur des logiques de radicalisation des régimes autoritaires, cette comparaison aiguisée entre l’Iran, la Russie et la Turquie de ce début de XXIe siècle est un puissant avertissement pour nos démocraties qui doutent d’elles-mêmes.

  • Hamit Bozarslan

    Directeur d’études à l’EHESS, Hamit Bozarslan a notamment publié L’anti-démocratie au XXIe siècle ...

9782271137401
12/05/2021
288
14 x 20.5 cm

« Tous trois, héritiers de pays à l’histoire prestigieuse, rêvent d’un retour à cette puissance pas sée, à un ordre ancien antérieur aux expériences d’occidentalisation. À l’issue de cette plongée passionnante au cœur des mécanismes qui animent ces régimes dont l’impunité doit beaucoup à la lâcheté «munichoise» des démocraties, l’auteur adresse à ces dernières ce conseil à peine déguisé, sous la forme d’un proverbe turc : « Seul un clou peut en déloger un autre. »

We Demain, mai 2021.

« L’historien et sociologue du fait politique préfère parler d' »anti-démocratie » pour définir ces systèmes autoritaires ou semi-autoritaires dans lesquels la population vote, mais où l’équilibre des pouvoirs de l’Etat de droit n’existent plus. ces « objets politiques non identifiés », comme le désigne l’auteur, ont en commun de se penser comme « une réponse nationale et radicale à la démocratie libérale, coupable d’avoir détruit la nation comme entité organique ». La comparaison entre l’Iran, la Russie et la Turquie est stimulante. »

Marc Semo, Le Monde, 26 juin 2021.

« Historien et sociologue du politique, Hamit Bozarslan développe dans cet essai une approche critique de trois modèles de régimes a priori distincts : l’Iran des ayatollahs, la Russie poutinienne et la Turquie d’Erdogan. Derrière ces démocraties de façade se cachent des régimes autoritaires et liberticides. »

Tigrane Yegavian, Sciences Humaines, août-septembre 2021.

« Dans son dernier ouvrage, l’historien et sociologue Hamit Bozarslan brosse un portrait des similitudes des régimes politiques en place en Iran, Turquie et Russie. »

Entretien d’Hamit Bozarslan avec Clara Guillard et Hala Kodmani dans Libération, le 26 juillet 2021.

« L’antidémocratie serait-elle un nouveau concept de science politique, après la démocratie « illibérale », la « démocrature » ou le régime hybride ? Non, prévient Hamit Bozarslan en liminaire. Il s’agit plutôt d’un vocable pour qualifier trois régimes comparables, dont l’analyse éclaire sur les conditions de leur existence et donc de leur viabilité. »

Justine Fernandez, Futuribles, le 30 juillet 2021.

« Spécialiste du Moyen-Orient, l’auteur a bien conscience de la « profusion conceptuelle » qui sature les études contemporaines sur l’autoritarisme. Il ne prétend pas substituer le terme d’anti-démocratie aux autres déjà en circulation, mais cherche plus modestement à « faire avancer le débat sur un “objet politique non identifié”. »

Fabien Escalona, Médiapart, le 24 août 2021.

« Plongée stupéfiante au cœur des logiques de radicalisation des régimes autoritaires […]. »

Les grands dossiers de diplomatie, août-septembre 2021.

« Pas de scénario optimiste dans cet ouvrage d’Hamit Bozarslan. Jusqu’à présent, toute tentative de réforme n’a débouché que sur une radicalisation. Quant à la perspective d’une révolution, elle semble peu probable tant la population reste soudée devant le spectre d’une menace extérieure. »

Justine Fernandez, Futuribles, novembre-décembre 2021.

« II existe une continuité entre Abdülhamid II, le CUP, Kemal et Erdogan. »

Entretien d’Hamit Bozarslan avec Gaïoz Minassian dans Le Monde Hors-Série, novembre 2021.

« […] l’historien Hamit Bozarslan montre dans son dernier ouvrage L’anti-démocratie au XXIe siècle. Iran, Russie, Turquie […] que ces trois régimes présentent des similitudes structurelles : une commune détestation de la démocratie occidentale, un système centré autour d’un leader suprême et une profonde nostalgie d’un passé impérial. »

Sylvie Noël, RFI, le 13 novembre 2021.

« Ce livre stimulant vient à son heure, au moment où la débâcle américaine en Afghanistan ne peut qu’affaiblir la démocratie et nourrir l’anti occidentalisme viscéral des dirigeants de ces trois pays. Mais l’auteur est bien conscient que le contexte intérieur en Turquie, en Iran et en Russie n’est pas le même et il note avec justesse leurs spécificités qui peuvent permettre des évolutions différenciées. »

Denis Bauchard, Esprit, édition décembre 2021.

« Son livre met en lumière une scène primitive des années 1970 à 1990, qui dans les trois pays est marquée par une certaine ouverture démocratique et libérale. La sortie radicale du modèle démocratique s’accompagne, dans les trois pays, d’une lecture ultra-conservatrice d’une histoire mutilée. »

Michel Duclos, Politique étrangère, le 21 février 2022.

« L’intention de l’auteur n’est pas seulement d’analyser ces derniers, mais aussi, et surtout, de prévenir qu’aucun régime démocratique « sain », comme celui que nous connaissons en Europe, n’est à l’abri de perdre ses repères, aspiré par le populisme, notamment dans un contexte de crises économique et sanitaire. En fin d’ouvrage, une chronologie comparative allant de 1905à 2020 se révèle fort utile. »

 CARTO, édition mars-avril 2022.

« .L’intention de l’auteur n’est pas seulement d’analyser ces derniers, mais aussi, et surtout, de prévenir qu’aucun régime démocratique « sain », comme celui que nous connaissons en Europe, n’est à l’abri de perdre ses repères, aspiré par le populisme, notamment dans un contexte de crises économique et sanitaire. En fin d’ouvrage, une chronologie comparative allant de 1905à 2020 se révèle fort utile. »

G.F., Moyen-Orient Livres, édition avril-juin 2022.

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