La très grande taille au féminin

23,00 (Disponible en numérique)

La grande taille apparaît au premier regard comme un attribut féminin enviable, signe de séduction et d’élégance. Pourtant, si l’on écoute ce que disent les femmes de TRÈS grande taille (mesurant plus d’1,77 m, soit 2 à 3 % de la population féminine), c’est une tout autre histoire, faite de difficultés à surmonter et de stigmates à déconstruire. Rejet, exclusion, gêne, tel est leur quotidien aux différents âges de la vie. Elles peinent aussi bien à s’accepter comme des personnes « normales » pouvant évoluer sereinement en société qu’à se construire comme de « vraies » femmes, malgré leur aspiration affirmée en ce sens.
Valorisation dans les imaginaires mais moqueries quotidiennes : cet ouvrage vise à résoudre ce paradoxe de la très grande taille. Celle-ci serait gênante parce qu’elle perturbe les normes qui veulent que les femmes soient douces, fragiles, passives, et dominées physiquement par les hommes qui les entourent. Ces femmes hors norme remettent donc en cause, par leur simple existence, l’ordre genré du monde.
Sur la base d’une enquête, l’ouvrage retrace la trajectoire de ces femmes très grandes et s’intéresse à la manière dont elles apprennent, avec plus ou moins de succès, à contourner, à dépasser, à transgresser, à dénier, voire à renverser ces stigmatisations.

  • Marie Buscatto

    Professeure de sociologie à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Marie Buscatto est chercheuse à l'IDHE.S (Paris I-CNRS).

9782271134820
20/01/2022
288
12 x 22 cm

« Leur taille dérange, souvent de manière inconsciente, des personnes qui se sentent agressées par cette intrusion visuelle dans leur champ de conscience. N’étant pas perçues comme des «vraies» femmes, les géantes peinent à trouver leurs marques durant l’adolescence […] Où trouver des talons hauts taille 42-44 ? Comment se sentir à l’aise dans les jeux de séduction alors qu’on toise de haut son petit copain ? Il faut apprendre à être « jolie » et à devenir « désirable » alors même qu’on transgresse le modèle, et ce bien malgré soi. »

Agnès Giard, Libération, le 28 janvier 2021.

« L’enquête s’est imposée car rien n’existe dans la littérature ou les médias pour nous aider […] Personne ne connaît cette question, personne n’y est sensible. Pourtant, la stigmatisation des femmes très grandes est constante et ne s’arrête jamais. Cela crée des effets majeurs sur la vie des personnes concernées, avec lesquels vous apprenez ou pas à vous construire. »

Chloé Thibaud, Les Glorieuses (newsletter), le 8 février 2022.

« Car souffrir de la stigmatisation de la très grande taille, comme le montre Marie Buscatto, n’est pas une fatalité. « On peut choisir de s’en libérer, de négocier avec elle, d it la sociologue. Ce qui est sûr, c’est qu’elle existe, et ce n’est pas en évitant de la nommer qu’on va l’empêcher d’exister. » Et si on lui permettait enfin de se déployer ? »

Florence Trédez, Elle, le 3 mars 2022.

Marie Buscatto était l’invité d’Emmanuelle Bastide sur RFI, dans l’émission « 7 milliards de voisins », le 5 avril 2022.

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