Artistes femmes

La parenthèse enchantée XVIIIe – XIXe siècle

13,00

Entre 1750 et 1850, l’univers des beaux-arts connaît de profondes mutations, dont l’une des conséquences est la banalisation d’une image positive de la « dame artiste » : des barrières s’abaissent, des contraintes se desserrent et la pratique de la peinture est rendue plus accessible aux femmes.
S’ouvre alors une période de créativité foisonnante associée aux noms – de moins en moins oubliés aujourd’hui – de Louise Élisabeth Vigée Le Brun, Adélaïde Labille-Guiard, Marie-Guillemine Benoist, Marguerite Gérard, Constance Mayer, Victoire Jaquotot, Lizinka de Mirbel, Rosa Bonheur…
Pourquoi les artistes femmes ont-elles bénéficié à cette époque de l’intérêt de leurs contemporains et de conditions de travail relativement égalitaires ? Pour le comprendre, cet ouvrage, centré sur le quotidien du travail de création, traite de la pratique des beaux-arts, de son organisation, de ses réalités professionnelles, institutionnelles et économiques. Il met en lumière comment s’est manifestée cette suspension relative et provisoire de l’infériorisation des femmes dans le monde de l’art.

  • Séverine Sofio

    Sociologue et diplômée de l’École du Louvre, Séverine Sofio est chargée de recherche au CNRS au sein du Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris.

9782271146908
Biblis,Culture et société
23/03/2023
576
11 x 18 cm

Isabelle de Montvert-Chaussy, Sud Ouest, 24 avril 2023

« De la fin de l’Ancien Régime au milieu du XIXe siècle, les femmes peintres ont bénéficié d’une reconnaissance égale à celle de leurs confrères masculins et accédé, comme eux, aux commandes publiques et aux plus prestigieuses expositions. […] Séverine Sofio donne à ce phénomène, qui perdure un siècle avant une vigoureuse « revirilisation », une explication sociologique. La chercheuse s’attarde sur les mutations structurelles du monde de l’art en les contextualisant, ce qui lui permet de soulever quelques paradoxes comme l’opposition entre sciences, réservées aux esprits sérieux, et art, domaine du sensible, donc, féminin. »

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