Aux origines du populisme

Histoire du boulangisme (1886-1891)

29,00 (Disponible en numérique)

Le boulangisme naît de la rencontre entre la droite monarchiste et l’extrême gauche radicale, unies derrière un général puis ministre rendu populaire par sa démagogie pittoresque, Georges Boulanger. Ce mouvement hétérogène et populiste, protestataire et antiparlementaire, menace sérieusement la Troisième République avant de s’effondrer.
Cette période agitée de la fin du XIXe siècle présente d’étranges ressemblances avec la nôtre : une situation de grande défiance de la base envers les élites, une conjoncture économique incertaine, une vive contestation du système dominant par ses exclus, des partis politiques divisés et paraissant impuissants. Le boulangisme lui-même s’avère plein d’enseignements sur l’efficacité de la démagogie, le pouvoir pervers de la communication politique quand la forme efface le fond, l’ascension aberrante d’un individu sans principes poussé par un clan d’arrivistes, le rôle ravageur de l’argent dans la politique et l’effet aveuglant de la haine pour un homme (Jules Ferry en l’occurrence), la puissance des médias, les alliances de fait entre opposants qui se détestent, enfin la faiblesse de la démocratie face à ses adversaires.
Bertrand Joly reconsidère dans cette enquête magistrale et monumentale la question très controversée de l’identité du boulangisme, bonapartiste pour les uns, préfasciste pour d’autres, et peut-être plus que tout cela. Un premier populisme nationaliste ?

  • Bertrand Joly

    Ancien professeur des universités, Bertrand Joly est notamment l’auteur d’une biographie de Paul Déroulède (Perrin, 1998) et de l’Histoire politique de l’Affaire Dreyfus (Fayard, 2014).

9782271139726
Nationalismes et guerres mondiales
10/02/2022
610
17 x 24 cm

« L’auteur rappelle opportunément d’où vient ce courant opposant le peuple aux «élites», qu’elles soient économiques, politiques ou médiatiques, En France, un siècle et demi avant les Gilets jaunes, le mécontentement gronde déjà dans les classes populaires, qui se prennent de passion pour le général Boulanger (1837 1891),premier candidat «antisystème » lors des élections législatives de 1885. »

Cécile Girardin, Les Cahiers de Science et Vie, édition mars-avril 2022.

« Bertrand Joly reconsidère dans cette enquête magistrale et monumentale la question très controversée de l’identité du boulangisme, bonapartiste pour les uns, préfasciste pour d’autres, et peut-être plus que tout cela. Un premier populisme nationaliste ? »

Métapoinfos (hautetfort.com), 21 février 2022.

« En plus de narrer avec bonheur l’étonnante aventure politique du général Boulanger, Bertrand Joly tente de saisir la nature de cette intrigue politique fébrile, et sa fonction dans l’histoire politique de la IIIe République […] II a mis au jour les faiblesses structurelles d’une République. »

Michel Winock, L’Histoire, édition mars 2022.

« C’est cet effet miroir avec notre époque qui frappe avant tout dans ce livre, en même temps qu’un travail historique en profondeur sur un phénomène bizarrement peu étudié. »

Daniel Fortin, Les Echos, le 2 mars 2022.

« C’est un épisode finalement peu glorieux mais fondateur d’une certaine tradition politique française […] Bertrand Joly reprend entièrement cette histoire, en s’appuyant notamment sur les rares travaux des spécialistes anglo-saxons […] pour essayer de mieux nous faire comprendre ce qui est le propre d’un mouvement dit « populiste ». Il souligne le rôle efficace de la démagogie, le poids ravageur de l’argent, la puissance d’un individu sans principes appuyé par un clan d’arrivistes qui, entre eux, se détestent, mais aussi la modernité de ses moyens d’action […] »

Jacques de Saint Victor, Le Figaro, le 31 mars 2022.

« Le pavé sur le boulangisme, cette étrange fièvre hexagonale qui a longtemps résisté aux analyses, ne doit pas intimider le lecteur. Car il se lit comme le roman d’aventures du général Boulanger, porte-drapeau de monarchistes, bonapartistes et radicaux réunis par une détestation de la IIIe République et un sentiment d’insécurité économique. Au-delà du récit, Bertrand Joly multiplie les analyses subtiles sur ce moment de rencontre entre la gauche et la droite

Emmanuel Hecht, Le Figaro, le 8 avril 2022.

« Dans un gros livre fondé sur une masse impressionnante d’archives et une maîtrise remarquable des études qui l’ont précédé, Bertrand Joly conserve la trame de ce récit pour mieux donner à comprendre ce que fut, politiquement et socialement, le mouvement auquel Georges Boulanger a donné son nom. Et il le fait avec une visée dont l’actualité n’échappera à personne, puisqu’il s’agit de repérer dans les années 1886-1891 les origines d’un phénomène avec lequel nous sommes plus que jamais aux prises : le populisme. »

Sylvain Venayre, Libération, le 14 avril 2022.

« Enfin Bertrand Joly vint ! Non sans arrogance dans la formulation parfois délicieusement polémique, ce professeur […] propose, humblement, une synthèse aussi complète que complexe. Il ne se contente pas de tirer le fil qui l’arrangerait, il dévide la pelote […]. »

Antoine Perraud, Mediapart, le 24 avril 2022.

  • Sylvain Venayre, Libération, 14 avril 2022

    « Dans un gros livre fondé sur une masse impressionnante d’archives et une maîtrise remarquable des études qui l’ont précédé, Bertrand Joly conserve la trame de ce récit pour mieux donner à comprendre ce que fut, politiquement et socialement, le mouvement auquel Georges Boulanger a donné son nom. Et il le fait avec une visée dont l’actualité n’échappera à personne, puisqu’il s’agit de repérer dans les années 1886-1891 les origines d’un phénomène avec lequel nous sommes plus que jamais aux prises : le populisme. »  

  • Nicolas Weill, Le Monde, le 9 février 2022

    « En un temps où se délitent les partis qui, des décennies durant, ont structuré la vie publique, comment ne pas penser que les conditions d’un retour en force du populisme évoquent celles qui en ont favorisé l’émergence, à la fin du XIX e siècle, quand la III e République fournissait le lamentable spectacle d’un chaos où toutes les aventures paraissaient possibles ? […] C’est pourquoi son étude tant attendue se révèle des plus utiles à l’interprétation du présent. »

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