Fabien Lostec

Condamnées à mort

L’épuration des femmes collaboratrices, 1944-1951

26,00€ (Disponible en numérique)

Contrairement à une légende tenace, toutes les femmes collaboratrices n’ont pas été graciées par les tribunaux de l’épuration à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. Elles sont 650 à être frappées par la peine capitale, dont 45 sont finalement exécutées. Jamais, depuis la Révolution française, autant de femmes n’avaient été condamnées et mises à mort en si peu de temps.
Qui sont ces condamnées à mort, de quelle façon ont-elles collaboré, comment vivent-elles leur épuration et par qui sont-elles jugées ? Fabien Lostec brosse le portrait individuel et collectif de ces femmes. Il nous montre qu’au-delà de l’image
de la collaboratrice sentimentale, elles se sont résolument engagées au service de l’ennemi, ont commis des actions violentes et des tortures, ont provoqué des déportations et des assassinats.
La morale et le droit s’entremêlent lors de leurs procès, puisqu’elles sont accusées d’être de mauvaises épouses et/ou mères et, plus largement, de mauvaises femmes. L’auteur examine le temps du jugement jusqu’à la mort pour celles dont le recours en grâce est rejeté et n’oublie pas le temps de l’incarcération ni celui de la sortie de prison pour celles qui bénéficient d’une commutation de peine.
Une étude fine qui vient renouveler par le genre l’histoire de l’épuration et de la violence politique.

  • Fabien Lostec

    Docteur en histoire, Fabien Lostec est chercheur associé au laboratoire Tempora, enseignant et chargé de cours à l’université Rennes 2.

Préface de Marc Bergère

9782271144713
Nationalismes et guerres mondiales
07/03/2024
400
15 x 23 cm

« En creux l’auteur explique aussi que des femmes se sont résolument engagées du côté du Reich et de Vichy et l’ont fait par choix idéologiques. […] L’idée même d’égalité, y compris dans l’abject, est alors quasiment inexistante. »

Sylvain Boulouque, Le Monde libertaire, 2 mars 2024

« Un ouvrage majeur qui, par sa démarche singulière à partir du genre et sa rigueur scientifique, vient renouveler l’histoire de l’épuration et plus largement de la violence politique. »

Armand Bruthiaux, Clionautes, 18 avril 2024

« II est bon de rappeler que les femmes sont les égales des hommes. Pour le meilleur comme pour le pire. Voici donc un bon exemple du pire : la collaboration avec les nazis. »

Fabien Lostec a accordé un entretien à Antonio Fischetti pour Charlie Hebdo, le 13 mars 2024.

« Les archives sont largement analysées pour explorer les 641 femmes condamnées à mort tout en montrant leurs divers profils et leurs motivations. La collaboration présente différents aspects, d’une adhésion idéologique profonde au règlement de comptes individuel. Tel est cet ouvrage d’historien aux analyses particulièrement profondes et méticuleuses. »

Cédric Lépine, Mediapart, 14 mars 2024

« Ici, les yeux s’ouvrent sur la trahison, les violences, les convictions pro-nazies, bref, tout l’arsenal que l’on croit trop souvent réservé aux hommes, Une analyse très subtile des mentalités et un récit historique passionnant. »

Bernard Cattanéo, Courrier de Gironde, 19 avril 2024

Fabien Lostec a accordé un entretien à Claire Staes pour Le Télégramme, le 15 avril 2024.

Fabien Lostec a accordé un entretien à Philippe Cros pour L’Echo républicain, le 3 mars 2024.

  • Fabien Lostec a accordé un entretien à Antonio Fischetti pour Charlie Hebdo, le 13 mars 2024.

    « C’est un travail historique totalement inédit. Rien à voir avec les fameuses  "tondues" : on parle ici de femmes condamnées par des tribunaux pour avoir dénoncé Juifs et résistants, ou torturé. Ces criminelles ont-elles collaboré de la même façon que les hommes ? Ont-elles été jugées avec autant de sévérité qu’eux à la Libération ? Même dans l’égalité des atrocités, on n’échappe pas toujours aux stéréotypes de genre. »

Vous aimerez aussi
Les médias en parlent