Fake news & viralité avant Internet

Les lapins du Père-Lachaise et autres légendes médiatiques

20,00 (Disponible en numérique)

Vidéo d’un chat qui saute en voyant un concombre, blague sur l’actualité, dénonciation d’une injustice : nous avons tous conscience de vivre dans une culture de la viralité, où le succès se mesure à la vitesse de la propagation. Et nous pensons tous que c’est une marque de notre modernité, que ce sont les réseaux sociaux qui ont transformé les modalités de diffusion des idées. Les auteurs, tous spécialistes de l’histoire de la presse, nous prouvent ici qu’il n’en est rien : au XIXe siècle, le « copier-coller » régnait déjà dans la presse ; une histoire bien troussée, même fausse, pouvait être reproduite à des centaines d’occasions à travers les continents, comme une bonne histoire sur Facebook ; le bon mot d’un écrivain réapparaissait un peu partout, comme un tweet populaire ; légendes urbaines, fake news, rumeurs, circulaient de journaux en journaux ; des réclames publicitaires mystérieuses s’étalaient sur les murs, pour faire le buzz comme on dit aujourd’hui.
Avec un plaisir contagieux et en 15 courts chapitres partant d’un phénomène contemporain pour en faire l’archéologie, ce livre démonte les mécanismes de la viralité médiatique, pour montrer que ce sont des phénomènes profondément ancrés dans la culture de la presse, dès sa naissance.

 

Sous le pseudonyme de Roy Pinker se cachent Pierre-Carl Langlais, post-doctorant au sein du projet Numapresse pour lequel il développe des outils d’analyse des Big Data sur les corpus de journaux anciens, Julien Schuh, maître de conférences à l’Université Paris Nanterre et Marie-Ève Thérenty, professeure à l’Université Paul-Valéry Montpellier 3, et auteure de Femmes de presse, femmes de lettres (2019).

  • Roy Pinker

    Roy Pinker était un pseudonyme collectif utilisé par les journalistes de Détective dans les années trente pour faire croire que leur hebdomadaire avait aux États-Unis un dynamique correspondant particulier et pour pratiquer en fait un journalisme inventif, créatif et parfois romancé. Ce pseudonyme a été repris par une équipe d’historiens de la presse (voir le projet Numapresse) qui signent ainsi des livres inventifs avec une écriture plus grand public que les ouvrages académiques.  

9782271133656
04/06/2020
232
15 x 21 cm

« Du sérieux, du lourd, oui, mais un livre plaisant, très souvent amusant Et d’actualité. Les fake news et leur viralité sont l’objet de tant d’études, d’ouvrages… Celui-là nous rappelle que nous partageons avec les générations passées un fardeau que nous imaginions consubstantiel à Internet. »

We Demain, août 2020

« Un livre qui est « aussi amusant que didactique », comme l’on disait au XIXe siècle. »

Le Figaro Histoire, août-septembre 2020

« Le propos de Roy Pinker (un pseudonyme collectif derrière lequel se cachent trois spécialistes des médias du XIXe siècle) n’est ni d’offrir une anthologie d’anecdotes, aussi savoureuses soient-elles, ni de jouer le rabat-joie sur le mode « on n’a rien inventé ». En insistant sur la nature de l’information-marchandise ainsi que sur ses formes de circulation, il montre que la propagation sauvage des fausses nouvelles, des citations inventées, articles bidonnés ou réclames déguisées est inhérente au régime médiatique né dans les années 1830. »

Dominique Kalifa, Libération, août 2020

Radio :

Marie-Eve Thérenty est l’invitée de l’émission « Les dessous de l’infox » sur RFI, vendredi 23 octobre

  • Le Figaro Histoire, août-septembre 2020

    « Un livre qui est « aussi amusant que didactique », comme l’on disait au XIXe siècle. »  

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