Punir les opposants

Punir les opposants

PCF et procès politiques 1947-1962

25,00 (Disponible en numérique)

Arrestation du dirigeant Jacques Duclos à la suite des manifestations contre le général américain « Ridgway la peste », accusations de complot, répression militaire des « soldats du refus », affaire Audin, tuerie de Charonne. À l’heure de la guerre froide, des conflits indochinois et algérien, les militants communistes affrontent la mécanique repressive d’un État lancé dans la chasse aux « criminels politiques ».

Nourri d’archives inédites et de nombreux témoignages, le livre de Vanessa Codaccioni nous entraîne dans les coulisses politiques des poursuites judiciaires orchestrées contre les opposants. Elle montre comment les agents de l’État répriment leurs « populations cibles », mais aussi comment en retour, au sein du PCF, la répression est utilisée à des fins politiques et militantes.

Mais comment devient-on le « héros » d’un groupe ou, à l’inverse, un « traître à la patrie » ? Qui faut-il être et quel crime faut-il avoir commis pour se retrouver au coeur d’une affaire d’atteinte a la sûreté de l’État ? En quoi le procès politique est-il l’une des manifestations les plus visibles de l’affrontement entre le pouvoir central et les ennemis du régime ?

En portant l’analyse au coeur de ces relations conflictuelles, ce livre de sociologie historique renouvelle largement notre connaissance de la IVe République et des débuts de la Ve, et éclaire les rapports entre l’État et ses opposants en périodes de crise.

  • Vanessa Codaccioni

    Professeure en science politique à l’université Paris 8, Vanessa Codaccioni est notamment l’autrice de Punir les opposants ...

9782271076618
Culture et société
07/02/2013
424
15.0 x 23.0 cm

  • Presse :

« Voici un livre stimulant. Écrit sans complaisance à l’égard du PCF mais sans ce style anticommuniste qu’adoptent de nombreux chercheurs. »

Frédérick Genevée, L’Humanité, 17 juin 2013.

 

« À travers l’étude des procès pour atteinte à la sûrete de l’État, Vanessa Codacciom identifie les « interactions répressives » à l’oeuvre entre appareil judiciaire et militantisme communiste. »

Raphaelle Branche, Le Monde des livres, 5 juillet 2013.

 

« L’auteure démontre avec talent que les procès politiques contre les communistes sont à appréhender comme autant de constructions collectives où chaque partie trouve son intérêt. »

Arnaud Dupin, L’OURS, juillet – août 2013.

 

« L’ouvrage restitue la violence d’une époque, celle de la guerre froide et de la décolonisation, ponctuée de grève très dures, de manifestations, de coups de force, d’opérations policières plus ou moins occultes, d’attaques symobliques et physiques contre les « opposants ».

Antony Burlaud, Le Monde diplomatique, août 2013

 

« Au terme d’une démonstration rigoureuse, l’ouvrage remplit donc parfaitement l’objectif fixé par l’auteure. »

Lectures.revues.org, Les comptes rendus 2013.

 

« V. Codaccioni démontre ainsi longuement comment le PCF sélectionne
ou non les procès amenés à être « politiques » à ses yeux, les met
en scène ou au contraire les « invisibilise ». Son analyse fine et claire de ce processus de politisation, nourri d’entretiens nombreux mais de peu d’archives inédites, lui permet d’affiner la chronologie de l’histoire du PCF après 1945, sans vraiment bouleverser la vision générale de la période. »

Romain Ducoulombier, Cahiers Jaurès,  décembre 2013

 

« Le livre de Codaccioni est un ouvrage remarquable qui démontre une fois de plus les vertus heuristiques de l’interdisciplinarité, en empruntant une démarche méthodologique qui harmonise la conceptualisation sociologique et le goût du détail historiographique, l’étude de la machine organisationnelle – partisane ainsi qu’étatique – et l’exploration des trajectoires individuelles et des cas biographiques. »

Vanessa Roberto Colozza, Histoire@Politique, novembre 2013

 

« On retiendra de nombreux developpements réussis comme l’influence de la conjoncture socio-politique sur la crimmalisation anticommuniste, les facteurs ce médiatisation des affaires, la délicate question des relations entre le PCF et les « porteurs de valises », le portrait de groupe des avocats militants. »

Ralph Schor, Historiens & Géographes, juin 2014

« Avec cet ouvrage, Vanessa Codaccioni apporte une contribution importante à ce qui s’impose peu à peu comme
l’école française de sociologie historique du communisme. »

Revue d’histoire moderne et contemporaine, octobre 2014

 

  • Radio/Télé :

Vanessa Codaccioni était invitée par Emmanuel Laurentin sur France Culture, pour l’émission « La Fabrique de l’Histoire », le 10 mai 2013, de 9h à 10h.

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