Le Gris

Le Gris

30,00

Couleur-caméléon aux frontières incertaines, ni noir ni blanc, le gris fusionne les couleurs et les matières. Jouant de ses mille nuances, il se fait tour à tour lumineux comme la lune ou poussiéreux comme la cendre. Gris argent, béton, étain, fer, flanelle, perle, pierre, prison, zinc… gris fumée, plomb, poussière, muraille… gris chartreux, éléphant, souris, tourterelle… gris brouillard, brume, orage, nuage, ciel de Paris… gris de Payne ou deperle, gris gustavien, gris Dior ou Montaigne… gris administratif, industriel… Âme grise, éminence grise, enfant à cheveux gris, point gris, révolution grise, théorie grise, en voir de grises… Grisaille, griserie, griseur, feldgrau…

De Aragon à Goldman, en passant par Beckett, Yourcenar, Godard, ou encore Philippe Claudel, préfacier de l’ouvrage, le gris décline ses associations : gris de la sagesse et de la connaissance, gris de la mélancolie et de la solitude, gris de l’effacement et de l’humilité. Couleur de la ville, de l’industrie, de la standardisation, le gris est aussi celle du sobre et du bon ton, de l’élégance et du luxe, du zen ou de l’ivresse !

Couleur de notre époque ?

  • Annie Mollard-Desfour

    Linguiste au CNRS, Annie Mollard-Desfour a notamment collaboré à la rédaction du Trésor de la Langue Française ...

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9782271088970
03/12/2015
318
14.0 x 22.0 cm

« Le Gris s’ouvre sur une magnifique préface signée Philippe Claudel. L’écrivain y évoque la Lorraine…et « ses brouillards diaphanes ou pâteux, épais ou déchirables, et qui enveloppent villes et campagnes dans des écharpes grises, où même le soleil parfois parvient à se perdre durant tout le jour ». Annie Mollard Desfour avait pensé faire appel à Philippe Claudel avant même qu’il ne publie « Les âmes grises ». Cette fois, c’était une évidence. Car ces âmes symbolisent, selon la linguiste, la couleur de l’humanité, qui n’est ni noire (au sens de noirceur) ni blanche (au sens de pureté) : « On peut basculer d’un côté ou de l’autre. »

Gwenola Guidé, Le Mag de l’Est Républicain, 20 décembre 2015.

Annie Mollard-Desfour répondait aux questions d’Emmanuèle Peyret dans le magazine Next, supplément au journal (Libération) du mois de décembre 2015.

« Aujourd’hui les architectes, les constructeurs automobiles, les créateurs de vêtements et les céramistes ne cherchent-ils pas à donner au gris un rayonnement universel ? A cette offre aux raffinements multiformes, la demande répond avec toujours plus d’exigence et de goût. Mais pourquoi ? C’est dans Le Gris de cet univers fascinant que nous entraîne la linguiste française Annie Mollard-Desfour, allant du ciel et des éléments atmosphériques, dans lesquels le gris puise tant de références, au domaine de l’intelligence, la matière grise, en passant par la technologie et les symboliques, les états de l’âme et les désirs de clandestinité. Aucune page de ce livre passionnant préfacé par l’écrivain Philippe Claudel (Les Ames grises) ne laisse indifférent. »

Jean Borel, Echo Magazine, 28 janvier 2016.

« La couleur n’est pas qu’un marqueur de différenciation. C’est un formidable antidépresseur et un antidote sensationnel contre la morosité. Et les designers et les créateurs le savent. Contre la sinistrose, la mode et le design ont l’habitude de dégainer l’arme de la couleur. »

Annie Mollard-Desfour accordait un entretien à Isabelle Manzoni dans Intramuros Paris, édition avril-juin 2022.

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