Oeuvres complètes Tome I

Le diariste (Les Calepins bleus), L’épistolier, Le moraliste

35,00 Ouvrage indisponible

Imaginez, au début du vingtième siècle, au coeur d’une île à ce moment soumise à la France, un jeune homme de couleur qui découvre en lui le don de l’expression, associé à l’amour des Lettres et de la langue française ! Conscient de son génie, Jean-Joseph Rabearivelo, né en 1903, travaille à devenir ainsi le premier « intellectuel » de sa nation. Poète, journaliste et critique, romancier et dramaturge, historien et traducteur, il s’efforcera de maintenir l’équilibre entre l’apport natal et l’essor que lui permet un médium étranger prestigieux. Mais, en ce premier volume des oeuvres complètes, c’est d’abord Jean-Joseph Rabearivelo par lui-même qui apparaît en tant que diariste, épistolier et moraliste. La part la plus considérable de l’ouvrage est occupée par les Calepins bleus (1933-1937), journaux intimes, longtemps tenus secrets pour leur caractère sulfureux mais déjà célèbres, où il ne cesse d’apprécier ses passions, ses actions et ses projets à l’aune des mots, des images, des idées déjà mis en avant par ceux qu’il vénère comme ses maîtres. Il y a quelque chose de pathétique et d’exaltant à la fois dans cette constante référence à un modèle intellectuel, esthétique et éthique magnifié. Toutefois ce recours patient et entêté ne permit pas au jeune poète de vaincre un sentiment de détresse en grande partie engendré par sa situation culturelle de déchirement et qui le conduisit au suicide au mois de juin 1937. Le journal, dont voici enfin le livre, a subi, lui aussi, la tentation du suicide et les cinq premiers tomes ont été brûlés de la main de l’auteur. Ce fut une tentation récurrente comme en témoigne cette notation du 1er décembre 1935 :

« Ai encore une fois velléité de brûler tous mes Calepins bleus. En suis dégoûté – tellement c’est ou trop nu (jusqu’à montrer les os) ou trop habillé (comme une catin âgée mais ayant toujours besoin de vivre). »

Au lecteur de se faire une juste idée de cette âpre nudité et de ces fards parfois capiteux en se plongeant dans le flux de ces jours écrits avec la constante exigence de l’artiste !

9782271070555
Planète libre
CNRS ÉDITIONS
28/10/2010
1274
16.0 x 23.0 cm

« Ce livre devient dès sa parution la référence incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à la littérature malgache ou à l’histoire coloniale de ce pays. »

Dominique Ranaivoson, africulture.com, le 17 novembre 2010

 

« Dans les Calepins bleus, Rabearivelo cite en effet autant Valéry ou Baudelaire que des auteurs malgaches, et c’est bien l’horizon d’un espace de création transnational qu’il faut veiller à garder à l’esprit quand on le lit. »

Laurent Margantin, Poezibao.typepad.com, décembre 2010

 

« Les Oeuvres complètes permettront de redécouvrir, en France comme à Madagascar, le pays natal de Jean-Joseph Rabearivelo, ce grand poète de l’avant-Négritude, du spleen colonial et de la précarité du métissage. »

Tirthankar Chanda, Haisoratra, le 27 janvier 2011

 

« L’entreprise est ambitieuse, il s’agit d’alerter le monde sur des chefs d’oeuvre en péril. »

Lauren Malka, Le Magazine Littéraire, le 28 janvier 2011

 

« Le «Prince des poètes malgaches», selon Senghor, a été honoré en France. »

Le Quotidien de la Réunion, le 28 janvier 2011

 

« Une édition critique des oeuvres complètes du Malgache Jean-Joseph Rabearivelo. »

Jeune Afrique, le 16 février 2011

 

« Ce poète incarne aujourd’hui la modernité et a l’aura, sur les Terres Rouges, d’un Rimbaud. »

Mathieu Nuss, Cahier critique de poésie, 22 octobre 2011

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Claire Riffard, Daniel Delas et Pierre-Marc de Biasi étaient les invités de Kathleen Evin sur France Inter dans l’émission « L’humeur vagabonde », lundi 13 décembre 2010

 

 

 

 

Une journée d’etude consacrée au Tome 1 des Oeuvres complètes de cet auteur, a eu lieu le 24 janvier  2011, à ENS ULM

Du même auteur
Les médias en parlent