Plateau volant, motolaveur, purée minute

Au salon des Arts ménagers (1923-1983)

22,00 (Disponible en numérique)

« Plateau volant, motolaveur, purée minute », cette triade fait écho à la célèbre Complainte du progrès (Les Arts ménagers) de Boris Vian, diffusée au Salon des arts ménagers de 1956, dans laquelle le poète énumère avec humour les appareils plus ou moins fantaisistes qui envahissent le quotidien : repasse limace, atomixer, draps qui chauffent… Ce titre fait cependant référence à des objets qui ont véritablement figuré au Salon. Ils incarnent l’esprit d’invention et la projection dans la modernité qui ont toujours été sa marque de fabrique. À la croisée des sciences, de l’industrie et de l’esthétique, et au-delà de l’événement commercial, c’est bien une forme de révolution sociale que ce Salon a instaurée.
Pendant soixante ans, le Salon des arts ménagers a accueilli des millions de curieux venus découvrir les nouveautés en termes d’équipement domestique, d’habitat, d’organisation et de confort du foyer. Dès son origine, les innovations présentées sont photographiées dans un but documentaire et publicitaire : des dizaines de milliers de clichés ont ainsi été produits, témoignant de l’importance du visuel dans la construction d’un imaginaire de l’intérieur idéal. La société entière défile au Salon, pour se montrer, pour présenter, pour revendiquer aussi, comme la suffragette et féministe Louise Weiss en 1936, qui sous forme de performance, y fait la cuisine pour que soit accordé le droit de vote aux femmes.
Cette « visite » du Salon des arts ménagers, grande fête populaire et spectacle de la société de consommation en devenir, conduit à une réflexion sur nos pratiques quotidiennes et sur l’avenir de nos sociétés dites développées.

9782271138965
27/01/2022
200
17 x 21 cm

« Plus qu’une foire commerciale, ses organisateurs promeuvent une nouvelle façon de vivre. […] Une ambition à laquelle fait écho l’esthétique ultramoderne de l’événement : sur les photos qui illustrent le livre, ses stands surmontés d’immenses enseignes au néon et ses hôtesses aux tenues futuristes semblent tout droit tirés d’un film de science-fiction. »

Cécile Girardin, Les Cahiers de Science et Vie, édition mars-avril 2022.

Les Arts ménagers faisait l’objet d’une chronique sur France Inter dans l’émission « Le Vif de l’Histoire », le 11 février 2022.

« Il est difficile d’évoquer le Salon des arts ménagers, qui, de 1923 à 1983, présenta aux Français toutes les formes d’innovations destinées à leur faciliter la vie, y compris les plus saugrenues, sans se lancer dans des listes chatoyantes à la Boris Vian […] Comme son titre le montre, Plateau volant, motolaveur, purée minute […] ne se refuse pas ce plaisir. Mais il permet surtout de se plonger dans la mémoire concrète d’une société qui savait encore rêver à des lendemains meilleurs, fût-ce en s’émerveillant devant une casserole automatique. »

FL.GO, Le Monde des livres, le 18 février 2022.

  • Cécile Girardin, Les Cahiers de Science et Vie, édition mars-avril 2022

    « Plus qu’une foire commerciale, ses organisateurs promeuvent une nouvelle façon de vivre. […] Une ambition à laquelle fait écho l’esthétique ultramoderne de l’événement : sur les photos qui illustrent le livre, ses stands surmontés d’immenses enseignes au néon et ses hôtesses aux te nues futuristes semblent tout droit tirés d’un film de science-fiction. »

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