Colonies de peuplement

Colonies de peuplement

Afrique, XIXe–XXe siècles

25,00 (Disponible en numérique)

Si l’histoire du colonialisme a le vent en poupe, celle des colons reste souvent dans l’ombre. Joël Michel jette une lumière nouvelle sur ce qu’on appelle un peu abstraitement l’impérialisme européen en étudiant la colonisation de peuplement, l’aventure de ces pionniers qui, à la différence des armées de conquête, s’installèrent, firent souche, créèrent une société différente de celle qu’ils avaient imaginée.

L’européanisation du monde, au XIXe siècle, se manifeste par une formidable poussée démographique qui touche, marginalement, une Afrique bien moins accueillante que les Amériques et l’Australasie. Français, Espagnols et Italiens d’Algérie et de Tunisie, Boers et Britanniques d’Afrique du Sud, de Rhodésie et du Kenya, Portugais d’Angola et du Mozambique, Allemands de Namibie s’emparent des terres, organisent le travail forcé. Peur de l’ensauvagement, violence du rapport colonial, tentation généralisée de ségrégation allant parfois jusqu’à l’apartheid, évolution vers un capitalisme agraire ennemi du peuplement rural forgent une société dans laquelle les colons s’enferment avant que l’histoire ne les rattrape brutalement.

En décrivant la mainmise foncière, les relations de travail, les peurs et les aspirations de ces minorités isolées, leurs illusions prolongées dans une relation triangulaire avec les dominés et avec les métropoles qui finit par les broyer, Joël Michel signe une fresque saisissante d’un aspect trop délaissé de l’histoire coloniale.

  • Joël Michel

    Normalien, agrégé et docteur en histoire, Joël Michel est l'auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels Le Lynchage aux états-Unis (2008).

9782271088024
22/02/2018
418
15.0 x 23.0 cm

« Voici un livre qui fait sentir avec force les contradictions de la colonisation européenne en Afrique. Et d’abord le contraste entre l’ampleur supposée de la mainmise coloniale, ces vastes plages de couleur bleue, rose ou jaune fièrement affichées sur les cartes du siècle dernier, et la réalité ténue, ambiguë, des rares groupes d’agriculteurs européens installés dans la durée sur le continent africain. »

André Loez, Le Monde des Livres, février 2018.

« Etrange livre, assurément un classique, que ce pavé tel qu’on en reçoit peu, tant il représente de savoir et de réflexion patiente, nourrie de travaux qui se sont multipliés depuis que la réflexion se veut mondiale. »

Maïté Bouyssy, En attendant Nadeau.fr, mai 2018

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